Le 12 novembre 2018
Le centenaire de l'Armistice 1918 à
l'Arc de Triomphe
Peu fan de M. Macron, j'ai,comme
beaucoup de monde, ouvert ma télé dimanche matin pour assister au
spectacle qui nous était proposé.
Avant les cérémonies proprement
dites, on a pu voir plusieurs choses instructives. Notre Premier
ministre s'ébrouant ostensiblement pour exprimer qu'il avait froid,
puis bâillant longuement à se décrocher la mâchoire. M. Sarkozy faisant beaucoup rire plusieurs personnes, tout à tour, M.
Larcher (normal), Mme Hidalgo,
l'adversaire de gauche (« Embrassons-nous, Folleville!"),
faisant sourire M. Macron, qui souriait à tout le monde. Il a fait
la bise à Mme Macron, pourquoi se priver ?
C'est l'entre-soi, le dessus du
panier , la crème du monde politique. La plèbe, sur son
canapé, était conviée à se pâmer devant les grands.
Deux beaux spécimens Femen, peinturlurées, tous seins dehors,ont
voulu se signaler à M. Trump, qui en a vu d'autres (il y a déjà eu
beaucoup de volontaires tarifées attirées par la galette).
La piétaille des dirigeants politiques
mondiaux a gentiment accepté de venir en bus, de marcher sous la
pluie, avec ou sans parapluie (un parapluie bas de gamme, fourmi par
l'Etat français impécunieux, s'est retourné), et d'attendre comme
des glands sous la flotte.
Pas bêtes, et bien informés, Trump et
Poutine, avaient flairé le coup foireux , venus prudemment avec leur flotte de véhicules blindés, ont évité l'humiliation, et sont arrivés à la tribune d'honneur bons derniers.
Poutine a gardé une mine chafouine et maussade de bout en bout.
Trump pendant la cérémonie faisait la même drôle de bouche que
Mme Macron fort souvent. Mention spéciale à la femme du président
français pour sa robe très curieuse barrée façon bicolore :
ça vient d'un grand couturier français ? Pas joli.
Je ne félicite pas l'organisateur des
festivités. Des micros ont déconné. Les pauvres lycéens qui ont
été au casse-pipe pour lire des lettres de soldats soporifiques et
interminables, avaient parfois la bouche fermée quand on entendait
leurs paroles, tout le monde l'a vu en gros plan. Play-back probable.
Un désastre. Evidemment on a fait venir le mari de Mme Ferrari, pour
le morceau à cordes. Pourquoi lui ? Allez savoir. Il est très
bon, certes, mais il y en a d'autres. Enfin le bolero de Ravel ne
s'imposait pas vraiment pour un armistice.
Le président, clou du spectacle, a lu
ce que sa "plume" lui avait écrit.Ce n'était pas étincelant et fort
inégal.
Les plus pressés de repartir et les
plus renfrognés ont été Poutine et Trump.
Enfin, cet éloge vibrant de la paix a
été fait en présence de pas mal de gens qui ne songent qu'à la
guerre et qui la font plus souvent qu'à leur tour. Pour la paix, il
y avait bien le prince de Monaco et sa nageuse (papa avait fait dans
l'actrice américaine), mais on aurait dû faire une tribune de
curés, d'évêques, et mettre la pape à côté de Brigitte, mais
non...
Là-dessus, le peuple a pu passer à
table , se partager un poulet-frites et siffler un verre de
rouge.