vendredi 2 novembre 2018


Le 3 novembre 2018

DROIT DU SOL/ DROIT DU SANG

On trouvera sur le Net la liste des pays appliquant le droit du sang ou le droit du sol, et des pays combinant les deux. Certains pays ont changé et sont passés de l'un à l'autre.
Avant de me renseigner sur la législation des différents pays et depuis des lustres, sans me soucier de qui pensait quoi, s'il était d'extrême gauche, de gauche, du centre ou d'extrême droite, j'ai toujours opté pour le droit du sang et toujours été surpris que le droit du sol puisse exister.


Je vais en vacances à Tokyo ou à Pékin avec sa femme enceinte de sept ou huit mois. Elle accpuche prématurément là-bas. Pourquoi diable mon enfant aurait-il la nationalité japonaise ou chinoise ?
Je ne comprends pas. Et les Japonais et les Chinois ne comprennent pas non plus.

Les choses se compliquent, si l'on se met à parler politique. Mme Le Pen est contre le droit du sol.
Trump aussi.

C'est très embarrassant pour moi. A vrai dire, je ne pense pas ce que je pense parce que Mme le Pen ou Trump le pensent. J'ai toujours pensé cela, parce que me semble  logique. Quelle mauvaise compagnie ! Heureusement, je ne suis d'accord avec Mme le Pen ou Trump sur rien d'autre. Mme Le Pen ne dirige pas mon pays. Je plains les Etats-Unis d'avoir à leur tête cette calamité sur pattes prénommée Donald. Quelle catastrophe, quelle honte, quel humiliation !


1 commentaire:

  1. Le droit du sang est très mal nommé. Sauf à considérer que le sang monte de la terre. Le droit du sang est assimilable au droit de la race. "Qu'un sang impur abreuve nos sillons", chantaient les successeurs qu'on appelait les Bleus, de ceux qui croyaient qu'ils avaient le sang bleu.

    Votre histoire japonaise n'est pas très bien choisie non plus même si c'est un cas d'école. On imagine assez mal les parents d'un enfant né au Japon revendiquer une nationalité japonaise pour leur enfant si celui-ci ne grandit pas dans le pays où il est né, à moins d'une arrière-pensé économique, au cas où le Japon serait plus favorable à un Japonais de naissance et donc de nationalité selon le droit du sol, voulant y monter une entreprise qui forcément y marchera puisque tous les Japonais sont des fourmis prospères.

    Je ne comprends pas que l'on dise que le patriote est le chauvin plein d'amour et vertueux alors que le nationaliste est censé animé par la haine des autres peuples. "Un peu de nationalisme éloigne de l'universel, mais beaucoup de nationalisme y ramène", aurait dit Maurras, cité par Jean-Claude Martinez. Ce que je sais, c'est que le patriotisme se réclame de la terre des pères et de leur sang, alors que la nation se réclame de la naissance et comme telle promeut le droit du sol. En sorte que la représentation du bon et du méchant s'inverse. La patrie renvoie à la mémoire de la terre et des morts, tandis que la nation en appelle à la naissance. Des naissances, il peut y en avoir des biologiques, d'autres adoptives, des premières et des secondes. Toute vraie naissance suppose une adoption. La naturalisation et la naissance à la nation relèvent à mon avis de cette adoption matricielle. La patrie est père et la nation est mère. La patrie est charnelle et la nation est adoptive et spirituelle. La patrie est belliqueuse et la nation pacifique.

    Plutôt que de polémiquer entre droit du sol et droit du sang, on devrait poser le débat entre droit de la race (ou droit racial) et droit matriciel.
    Si vous adoptez ma logique, le fait de tenir à être de droite vous place à votre corps défendant dans le camp des racialistes, sinon des racistes, ce qui peut-être est plus grave, car vous êtes ethniciste même si votre racialisme inconscient fait de vous un patriote alors que je serais plutôt un nationaliste.

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