Le 10 août 2018
PATRONYME ET DISSIMULATION
Scribouillant des pauvretés sur un
certain blog, j'ai parfois demandé à la modératrice de ce blog le
courriel d'un certain nombre de commentateurs. Pas pour fouiller
indiscrètement dans la la vie intime de ces personnes. Pour échanger
avec ces gens en abordant des sujets qui auraient fatigué les
lecteurs du blog parleur caractère trop spécial. Exemple que l'on
comprendra, je pense. Quelqu'un ayant cité un livre raririsime que
j'avais lu, je souhaitais dialoguer ailleurs que sur l'espace lu par
plusieurs milliers de personnes. A chaque fois, c'est le désir de ne
pas ennuyer les autres, qui m'a fait souhaiter échanger avec tel ou
tel, en duo.
Une douzaine de personnes ont bien
voulu me communiquer leur courriel. Je considère plusieurs comme des
amis...qui m'ont donnné des preuves incontestables d'amitié.
Un correspondant, qui loue mes
pauvretés, me donne un conseil : abandonner un commentateur,
qui a subi des attaques. Ce dernier n'a pas un nom « gaulois »
mais, semble-t-il, un patronyme et un prénom
d'outre-Méditerranée.Mon correspondant conseilleur pense que ce
monsieur pratique la dissimulation. Il emploie un mot étranger
correspondant à cette dissimulation.
Or, je connais mille choses de ce
soi-disant « dissimulateur ». Son nom est son nom. Sa
culture littéraire française et anglais est immense. Non seulement,
il n'est pas DU TOUT musulman, mais il est athée, et athée
déterminé.Il ne travaille pas en France. Or, la notion de
dissimulation alléguée pourrait, à la rigueur, être examinée,
parfois, si un musulman voulait tromper, duper des Français chez eux
(dans le domaine professionnel, dans la vie de quartier...). Quel
serait l'intérêt d'une stratégie de dissimulation religieuse, sur
le sol français, pour une personne qui travaille ailleurs ?
Ce soupçon, résumons-nous, ne se
fonde que sur un prénom et un nom qui donnent à beaucoup des idées
ou des réflexes hostiles, voire de répulsion.
J'ai dit ailleurs les raisons pour
lesquelles les racismes ( il y en beaucoup) sont des ERREURS.
C'est d'abord l'erreur d'une
généralisation aussi rapide qu'injuste ;
Dans le cas présent, à mon humble
avis, on est présence d'un processus voisin. Le nom prouverait des
choses. Eh bien non. Le nom dont on a hérité dès le berceau ne
prouve rien du tout. Et l'on ne peut juger les gens qu 'un à
un, après les avoir connus et bien connus. Les prétoires sont un
bon exemple de la façon dont on peut juger les gens. On ne juge pas
d'un coup mille personnes à la fois, encore moins un million ou un
milliard de personnes. Mais tel prévenu, puis tel autre. Quel que
soit son nom. Porter un nom ne peut être ni un crime, ni un délit.
A mon humble avis.
L'ancien magistrat qui m'accorde son
hospitalité sur ledit blog ne me démentira pas.
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